« Drame islandais teinté d’horreur – The Hollywood Reporter »
Lors des premières minutes de « Natatorium », une adolescente arrive dans une maison moderne qui ressemble à un Airbnb chic. Mais cette maison, avec sa dominance d’un bleu glacial sombre et oppressant, s’avère être la demeure malsaine de ses grands-parents qu’elle n’a pas vus depuis des années. L’éloignement et le silence sont les principes directeurs de cet univers hermétiquement fermé, qui abrite une piscine couverte. Dans ce film centré sur une trinité de femmes à contre-courant – Lilja, sa grand-mère et sa tante – l’arrivée de cette inconnue de 18 ans est le catalyseur de révélations et de dénouements à venir.
Lilja, interprétée par Ilmur María Arnarsdóttir, s’installe chez des proches qu’elle connaît à peine, pendant qu’elle passe une audition pour une troupe de spectacle. Le film se concentre sur les relations familiales et le silence qui règne au sein de cette petite communauté. Des sujets tels que la mort d’une fille plus jeune et le frère jumeau malade sont évoqués, mais personne ne parle franchement de ces sujets.
La réalisatrice Helena Stefánsdóttir, avec seulement trois courts métrages à son actif, offre avec « Natatorium » un premier long métrage impressionnant. Le film, à la fois élégant et étrange, aborde le thème de l’eau de manière saisissante grâce à la photographie et à la partition musicale. Cette histoire universelle de silence et de peur est portée par un casting talentueux et une équipe solide derrière la caméra.
« Natatorium » est un film qui mérite d’être vu, avec ses ambiances entrelacées de tristesse et de suspense. Son symbolisme de l’eau offre une perspective convaincante sur les relations humaines et les monstres qui nous dirigent parfois.
Lien source: [The Hollywood Reporter](https://www.hollywoodreporter.com/movies/movie-reviews/natatorium-review-icelandic-drama-1235808412/)