Le scénariste Diablo Cody, connu pour son travail dans « Juno » et « Jennifer’s Body », s’attaque à nouveau aux tumultes de l’adolescence avec son dernier film, « Lisa Frankenstein » (actuellement en salles). Sous la réalisation de Zelda Williams, ce film se déroule en 1989 et introduit Kathryn Newton dans le rôle de Lisa Swallows, une adolescente gothique déprimée. Sa vie prend un tournant inattendu lorsqu’un cadavre boueux (interprété par Cole Sprouse, bien connu pour son rôle dans « Riverdale ») s’échappe du cimetière et s’impose dans son quotidien.
Les costumes du film, conçus par la costumière basée à la Nouvelle-Orléans, Meagan McLaughlin Lustre, contribuent grandement à l’atmosphère de Lisa Frankenstein. Connaissant bien les années 80, Lustre nous confie s’être connectée immédiatement au script de Cody. Son travail sur la garde-robe du film lui a permis d’y insuffler des références à cette époque qu’elle affectionne particulièrement.
Dans Lisa Frankenstein, les costumes remplissent une fonction narrative essentielle. Les choix vestimentaires de Lisa au début du film, par exemple, reflètent sa personnalité et son humeur grâce à des tenues dépareillées qui contribuent à l’humour de l’histoire. Lustre explique que ces choix sont directement inspirés des photos de sa propre expérience adolescente.
En plus de Newton, le film présente une distribution époustouflante de personnages secondaires dont les tenues viennent enrichir l’histoire. La plupart de ces tenues proviennent du stock personnel de Lustre et de son assistante Jen, constitué principalement de vêtements des années 80.
Quant au choix des costumes pour la séquence de rêve où Lisa est habillée en dame victorienne, Lustre est particulièrement fière de la robe qu’elle a conçue pour cette scène. Le dessin de cette robe, réalisé avec le programme de dessin numérique Procreate, fait écho aux images de la bière américaine Pabst Blue Ribbon, que Lisa avait consommée à une fête, et au thème victorien omniprésent dans le film.
Le film montre également une évolution de style pour le personnage de The Creature, joué par Cole Sprouse. Après sa rencontre avec Lisa, il passe d’une apparence boueuse et maladroite à une élégance victorienne, grâce à Lisa qui l’aide à se moderniser. Cette transformation est un bel exemple de l’importance des costumes dans la construction visuelle et narrative du film.
Pour finir, Lustre rend hommage au défunt Robin Williams, père du réalisateur du film, Zelda Williams. En effet, elle a intégré des bretelles arc-en-ciel (référence à Mork & Mindy) dans la garde-robe de l’un des personnages du film, The Creature.
Pour résumer, le travail de costume sur « Lisa Frankenstein » fait partie intégrante de l’histoire, apportant à la fois des détails d’époque et des éléments de fantaisie qui contribuent à la subtilité de l’intrigue. Chaque élément de costume raconte une histoire, renforçant ainsi l’immersion du spectateur à travers les yeux de l’adolescente Lisa Swallows.