Quand Harrison Ford s’est transformé en James Bond pour Indiana Jones 2 : un rêve de Steven Spielberg qui s’est réalisé

Il peut paraître presque incroyable que quelqu’un ait pu dire non à Steven Spielberg, un des maitres incontestés de l’industrie cinématographique, révolutionnaire avec des films emblématiques comme “Les Dents de la mer”. Pourtant, il semblerait que Spielberg ait été bel et bien rejeté par les studios Eon.

D’après certaines indiscrétions, après avoir accumulé du prestige et de l’expérience grâce à “Jaws”, Spielberg s’était mis en tête de diriger un film de la franchise James Bond. Malheureusement pour lui, le producteur Cubby Broccoli n’a pas jugé son profil convenable pour le projet.

Le plus étonnant est que l’intérêt marqué de Spielberg pour James Bond, héros de son enfance, et son désir de réaliser un film de la franchise se sont finalement matérialisés autrement. En effet, en travaillant sur la série des aventures d’Indiana Jones de Lucasfilms, avec son ami d’enfance Harrison Ford, Spielberg a su trouver un moyen d’accomplir son souhait, en intégrant subtilement des références à l’agent 007 dans le film “Le Temple maudit”.

Les romans de Ian Fleming sur James Bond avaient déjà une énorme base de fans, qui ne s’est élargie qu’après l’adaptation de l’espion britannique à l’écran par Eon Productions. Grand fan de 007, Spielberg a donc tenté sa chance dans le milieu des superproductions de l’époque, après que le succès des “Dents de la mer” a rehaussé son statut à Hollywood.

En gagnant en renommée et en impulsion dans l’industrie du divertissement, Spielberg a donc pris contact avec Cubby Broccoli, pour lui demander l’opportunité de travailler sur un prochain James Bond. Mais à sa grande surprise, le producteur l’a rejeté.

« J’ai appelé Cubby et lui ai proposé mes services mais il ne pensait pas que j’étais fait pour le rôle… J’ai réitéré ma proposition ultérieurement, mais il a de nouveau refusé. », a déclaré Spielberg lors d’une interview avec The Independent en 2016.

Frustré par ces deux refus, Spielberg a trouvé du réconfort dans son amitié avec George Lucas. Le co-créateur de Star Wars lui a proposé le projet Indiana Jones, en lui disant : « Écoute, Steven, j’ai une proposition, un film dans le style de James Bond, mais en mieux ».

Selon le magazine Far Out, cette idée inventive de Lucas d’un film d’aventure a poussé Spielberg à réorienter ses aspirations cinématographiques. Ce dernier a donc réalisé la série de films Indiana Jones, fort de son amour inébranlable pour Bond et des influences des séries d’aventures qu’ils adoraient durant leur enfance.

Le premier film de cette franchise, “Les Aventuriers de l’arche perdue”, bien qu’il n’ait pas réussi à surpasser le succès des films 007, a finalement remporté un vif succès. Spielberg n’a jamais cessé de faire des références à l’univers de Bond, intégrant notamment une séquence d’ouverture dans le film “Indiana Jones et le Temple maudit” qui est un clin d’œil évident aux films 007.

Ces références n’allaient pas sans rappeler la tenue iconique de James Bond, reprise par Harrison Ford dans le film de 1984. Spielberg a effectivement demandé à Ford de porter un smoking blanc impeccable avec une cravate noire et un revers de fleur rouge sur la poitrine, à la manière de Sean Connery dans “Goldfinger”. Une manière originale de rendre hommage à l’un de ses héros préférés malgré le refus essuyé.

En fin de compte, Spielberg a réussi à s’associer à l’univers 007 d’une façon ou d’une autre, grâce à son amitié avec George Lucas et à la volonté commune de créer une franchise qui marquera l’histoire du cinéma tout comme James Bond. Une réussite pour Spielberg, qui a su faire de ses échecs des opportunités de réaliser des choses encore plus grandes.

Et en signe de dernier adieu respectueux à Bond, Spielberg a même engagé Sean Connery pour incarner le père d’Indiana Jones dans “La Dernière Croisade”. Une belle conclusion pour ce voyage cinématographique placé sous le signe du plus célèbre des agents secrets.