Le 11 janvier 2024 à 18h00, le voleur d’art audacieux incarné par Kevin Hart s’exclame : « J’apprécie chaque seconde de cela ». C’est au moment où le vol ciblé pour un audacieux braquage défiant la gravité est sur le point de décoller dans le nouveau thriller d’action de Netflix, « Lift ». Ce dernier, même s’il n’apporte pas une grande originalité au genre (malgré une intrigue secondaire intrigante autour des NFT), reste un divertissement rapide et plaisant, idéal pour une soirée cinéma en famille.
« Lift » suit l’histoire du chef de gang Cyrus Whitaker (Hart), à la tête d’une équipe composée de hackers, ingénieurs, pilotes et maîtres de la tromperie. Leur objectif : voler des œuvres d’art précieuses à travers le monde et les revendre à fort prix sur le marché noir. Après un braquage impressionnant lors d’une vente aux enchères à Venise, l’équipe prépare son coup le plus audacieux : dérober 500 millions de dollars en lingots d’or en plein vol, et ce, sur les ordres de l’agent Gladwell (interprété par Gugu Mbatha-Raw), un détective d’Interpol déterminé à obtenir son aide ou à le mettre derrière les barreaux.
Kevin Hart prouve une nouvelle fois son jeu d’acteur solide, même si son équipe charismatique semble prendre le dessus. C’est presque regrettable, car il démontre une certaine aisance dans ce rôle partiellement dramatique. La présence et la connexion entre les membres de l’équipe sont notables et apportent une légèreté bienvenue tout au long du film.
On retrouve notamment Vincent D’Onofrio et Billy Magnussen, qui excellent dans les rôles comiques bien équilibrés par des particularités propres à leurs personnages. Ursula Corbero et Kim Yun-jee se distinguent en pilote et hacker de l’opération, prouvant qu’elles sont parmi les femmes les plus cool du cinéma de braquage. Gugu Mbatha-Raw les rejoint dans cette présence puissante, apportant une grande partie de l’humour du film.
Le film n’est toutefois pas exempt de petites faiblesses. Malgré des performances solides, certains choix de casting tels que Jean Reno en méchant n’ont pas l’impact espéré. Cette inadéquation entre le comédien et son rôle diminue l’effet du troisième acte du film.
Toutefois, la réalisation de F. Gary Grey reste précise, parvenant à faire ressortir chaque point important de l’intrigue. Si le scénario n’offre rien de révolutionnaire, il reste suffisamment bien construit pour maintenir le rythme et l’intérêt du public face à des dialogues parfois décalés.
« Lift » ne cherche pas à surpasser ses prédécesseurs, mais offre un divertissement à ne pas prendre trop au sérieux. Parfois, il suffit de se connecter, se déconnecter, rire, souffler, crier sur l’écran et apprécier un film sans trop se poser de questions. Ce thriller de braquage offre ces moments cinématographiques essentiels dont on a besoin de temps en temps. Pour toutes vos soirées cinéma à venir, faire le choix de « Lift » c’est s’assurer d’un voyage à 40 000 pieds tout sourire.