Le fascinant thriller psychologique imaginé par Steven Soderbergh

Chase Hutchinson, le 20 janvier 2024 à 5h00, nous met au fait de la première mondiale de « Présence », le nouveau film du réalisateur Steven Soderbergh. Ce metteur en scène aux multiples facettes, connu pour son goût de l’expérimentation toujours renouvelée, continue son exploration audacieuse du cinéma avec ce thriller psychologique alliant l’humour noir à l’horreur.

Steven Soderbergh fait partie de ces réalisateurs avant-gardistes et passionnés. Depuis son premier film « Sex, Lies, and Videotape » présenté au festival de Sundance en 1989, il se démarque par une filmographie riche et novatrice.

« Présence » se déploie à la manière d’une histoire de maison hantée entremêlée d’un drame familial poignant. Le récit y est secondaire, c’est l’approche formelle du réalisateur qui tient le premier rôle. Ce film, écrit par David Koepp – déjà à l’origine du scénario de « Kimi » réalisé par Soderbergh en 2022 – se déroule dans un immense manoir, lieu de tous les mystères.

Durant toute la durée du film, nous suivons les tribulations d’une famille en quête de renouveau après une tragédie non dévoilée. Les personnages principaux sont Rebekah, interprétée par Lucy Liu, matriarche travailleuse, Chris, le patriarche tourmenté joué par Chris Sullivan, ainsi que leurs enfants antagonistes Chloé (Callina Liang) et Tyler (Eddy Maday).

La réalisation précise de Soderbergh nous fait basculer entre détails intimes et distance froide, jusqu’à ce que nous soyons plongés au cœur du mystère. Cette dichotomie culmine lorsque la plus jeune de la famille, Chloé, fait face à l’entité surnaturelle qui hante la maison.

Cette œuvre brise les codes du temps linéaire en introduisant une multitude de coupures dans le noir, laissant le spectateur perplexe sur ce qui s’est passé entre les scènes. Néanmoins, le film trébuche lorsqu’il essaie de se conformer à une narration plus conventionnelle, sacrifiant ainsi son originalité.

Néanmoins, « Présence » n’est pas simplement un thriller horrifique. Il propose également une réflexion profonde sur les relations de confiance dans nos vies. Le film atteint son apogée lorsque l’esprit qui hante la maison sort de l’ombre pour se manifester.

Le film a été présenté en première mondiale lors du festival de Sundance, promettant une vente prometteuse. Avec « Présence », Steven Soderbergh confirme sa signature unique et son talent indéniable, même si ce n’est pas son travail le plus accompli. Retrouvez l’intégralité de notre couverture de Sundance sur notre site.