Un matin à Park City, lors du prestigieux Sundance Film Festival, un petit-déjeuner s’organise dans une maison privée sise au-dessus de Main Street. La réunion rassemble un prisme varié d’acteurs influents : des leaders du monde des affaires, des amoureux inconditionnels du septième art, des producteurs aguerris, sans oublier les têtes pensantes des médias. Leur objectif ? Réfléchir collectivement à une question préoccupante : la situation critique du cinéma indépendant.
Gastronomie de luxe oblige, les idées fusent autour d’œufs et de fruits parés de feuilles d’or rasées. Quelles sont ces propositions concrètes ? Tout d’abord, la mise en place de micro-communautés pour du contenu sur lequel l’utilisateur est prêt à payer. Ensuite, l’augmentation de l’investissement des marques dans le domaine du cinéma indépendant. Enfin, l’accentuation de la pression sur les milliardaires pour qu’ils consacrent une plus grande part de leur fortune à cette cause cinématographique.
Cependant, malgré ces discussions enrichissantes, tous aboutissent à une conclusion similaire, partagée également par leurs homologues réunis en bas de la colline : le modèle économique qui prévaut actuellement pour le cinéma indépendant est défectueux. Mais comment expliquer ce constat ?
La réponse à cette question complexifiée par beaucoup de facteurs est assez limpide. La problématique du financement est récurrente. Les sources de revenus traditionnelles pour le cinéma indépendant, tels que les distributeurs et les ventes de films en international, ne permettent plus de soutenir ce secteur. De même, l’avènement des services de streaming et la tendance croissante à consommer des films à domicile ont contribué à diminuer la fréquentation des salles de cinéma.
Le deuxième problème majeur est que l’offre de films indépendants dépasse largement la demande. Même si de nombreux acteurs s’engagent à financer ce type de films, un grand nombre de ces œuvres ne trouvent pas leur public. Ce qui se traduit par des concertations pour améliorer la visibilité de ces films et dynamiser leur promotion.
En conclusion, pour que le cinéma indépendant puisse prospérer à nouveau, il est crucial d’adopter une nouvelle approche en matière de financement et de stratégie de distribution. L’implication des milliardaires et des marques pourrait jouer un rôle de levier dans cette restructuration nécessaire. En parallèle, le public du cinéma doit être sensibilisé à l’importance de soutenir ce secteur.