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Justine Triet déclare que le fait de snobber les femmes réalisatrices est purement « absurde »

Huit mois après l’éclatante victoire au Festival de Cannes, la réalisateur française Justine Triet se découvre une place de choix aux Oscars. Son thriller judiciaire, « Anatomie d’une chute », s’est frayé un chemin mardi dans cinq catégories en lice, notamment celle de Meilleur film, Meilleur réalisateur pour Triet, Meilleure actrice pour Sandra Hüller, Meilleur scénario original et Meilleur montage de film.

L’annonce a suscité une immense joie au sein de l’équipe de Triet, qui a suivi en direct les nominations depuis Paris. « L’excitation était à son comble », révèle Triet à TheWrap. « La nomination pour le scénario nous a d’abord rempli de bonheur, mais elle a été rapidement suivie d’autres dans différentes catégories. C’était un moment très émouvant. »

Distribué par Neon, le film a déjà généré 4 millions de dollars de recettes en Amérique du Nord depuis son lancement en octobre. Mais ces nominations aux Oscars devraient contribuer à faire grimper ce chiffre. TheWrap a eu l’occasion de s’entretenir avec Triet, toujours sur un petit nuage après l’annonce.

« En France, c’est la folie », déclarait Triet. « Tout le monde est aux anges. Nous avons eu tellement de chance. Même si nous ne représentons pas la France pour la catégorie Meilleur film international, le public français a beaucoup apprécié notre film.

« Même si « Le goût des choses » de Tran Ahn Hung, représentant français officiel, n’est pas en lice pour le meilleur film international, Triet estime que c’est le jeu des Oscars : tous les films ne peuvent être sélectionnés. De surcroît, même si cette nouvelle n’est pas des meilleures pour la France, Triet et son équipe peuvent se réjouir de leurs multiples nominations.

« C’est merveilleux de voir Sandra Hüller nominée pour la meilleure actrice. Sandra est tellement impliquée dans ce film, » confie Triet. « Trois films réalisés par des femmes sont nominés pour le meilleur film : « Anatomy of a Fall », « Barbie », « Past Lives ». C’est une grande satisfaction et une belle victoire pour la cause des femmes. »

Triet est consciente des défis qui restent à surmonter. « Il n’y a malheureusement que des hommes dans la catégorie du Meilleur réalisateur cette année. C’est invraisemblable. En 96 ans d’histoire des Oscars, je suis seulement la huitième femme à être nominée. C’est vraiment dingue. »

Malgré cela, Triet savoure chaque instant et admire ses confrères nominés. « Martin Scorsese, Yorgos Lanthimos, Christopher Nolan, Jonathan Glazer… c’est un véritable conte de fées d’être nominée aux côtés de ces grands noms du cinéma. »

Pour finir, partager la nomination du scénario avec son partenaire de vie, Arthur Harari, est pour elle d’une grande importance. « C’est magnifique de partager cela avec une personne aussi proche. Écrire avec un autre réalisateur, c’est imaginer tout un univers. C’est le mariage de deux styles différents, de deux cerveaux différents. C’était une expérience unique et très enrichissante. »

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