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Critiques de la menace cinématographique : un jeu familial en vedette

Jeu familial en vedette, critiques de la menace cinématographique

Avec un style visuel imposant, des caractérisations subtiles et des performances stellaires, le scénariste-réalisateur Rafaël Ouellet crée une belle histoire de criminalité clandestine à travers les lentilles de notre nature humaine collective dans Jeu familial. Il s’agit d’un thriller stoïque, stylisé et indéniablement profond. Il suit la famille Arsenault, braconniers de gros gibier travaillant au noir comme réparateurs automobiles dans une petite ville du Québec.

Adam (Guillaume Cyr), notre anti-héros empathique, est le commissaire des incendies de la ville. Malgré toutes ses tentatives pour se distancier des « affaires » de sa famille, il reste entièrement coupable de leurs actes. Cette entreprise a été bâtie par le père d’Anthony, André (Luc Picard), et son grand-père, Armard (Julien Poulin). Cela implique de vendre du gibier hors saison partout au Canada, et ils le font depuis des décennies. Autrement dit, jusqu’à ce que leur garde-chasse local, le Sergent Ross (Patrick Goyette), tente de mettre un terme à leur faute professionnelle.

Le frère cadet d’Adam, Anthony (Pierre-Paul Alain), est beaucoup moins stable et bien plus impliqué dans les activités illégales. Après avoir retrouvé le chemin du retour après une absence, Anthony se retrouve rapidement avec un groupe de délinquants, et le chaos s’ensuit. Sa nature impulsive alimente une grande partie des caractérisations de ce drame policier. Ouellet fait un excellent travail en injectant des moments de friction dans son aventure ouvertement méditative.

De plus, l’adhésion du réalisateur à l’imagerie – comme des carcasses de cerfs accrochées dans le garage Arsenault ou Anthony rampant à quatre pattes – crée des moments de résonance du début à la fin. Les vues panoramiques contribuent grandement à imprégner le cadre d’une véritable personnalité et à renforcer l’ensemble du projet. Jeu familial est presque un Robin des Bois, les Arsenault tentant de déjouer les autorités canadiennes pour échapper au braconnage. Pour le dire simplement, vous soutenez ces personnes. La famille principale estime que la saison de chasse au Canada est beaucoup trop courte et que la faune n’est pas soumise à la loi. Après tout, pourquoi serait-il illégal d’en prendre un peu plus ? Ces simples faits poussent les Arsenault à prendre les choses qu’ils croient leur appartenir. C’est là que réside la divergence d’opinions qui est à la base de tout le film.

Jeu familial ne tire pas les poings dans ses enchevêtrements interpersonnels, et alors que le film prend un tournant vers la trahison, on ne peut s’empêcher de rester sur le bord de son siège. L’intrigue est un jeu du chat et de la souris entre le Sergent Ross et le gang Arsenault jusqu’à ce qu’un nouveau joueur entre dans la mêlée. Émilie (Karine Vanasse), disc-jockey à la radio locale, se fait rapidement aimer d’Adam. Pourtant, au fur et à mesure que leur histoire d’amour grandit, nous découvrons qu’Émilie est une agente infiltrée du Wildlife Protection Services, déterminée à faire tomber les Arsenault.

À la fin, Jeu familial reste tout à fait unique et une histoire qui vaut la peine de s’y plonger à pleines dents.

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