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Critique de Stopmotion – Une analyse de personnage inoubliable

Stopmotion fait sa sortie anticipée le 23 février 2024. En tant qu’amateur d’animation, je dois avouer que le stop motion a toujours stimulé ma fascination plus que tous les autres styles. Je me souviens notamment de la grande impact qu’a eu sur moi Kubo and the Two Strings, un film en stop-motion qui a connu un grand succès au box-office ce siècle.

Mélanger ce type d’animation avec le genre horrifique, qui est aussi l’un de mes préférés, ne fait qu’élever mes attentes pour ce film. Stopmotion est la première réalisation cinématographique de Robert Morgan, qui a également co-écrit le scénario avec Robin King (Mnemophrenia). Le film met en vedette l’actrice Aisling Franciosi (The Nightingale).

Franciosi incarne Ella Blake, une animatrice en stop-motion qui se trouve dans une spirale descendante lorsqu’elle est chargée de terminer le dernier film de sa mère, une maîtresse cinéaste de stop motion, lorsque cette dernière n’est plus en mesure de le faire. L’histoire devient encore plus troublante lorsqu’une petite fille inconnue propose des idées pour enrichir le récit.

Le film se concentre sur les extrémités de l’obsession, la quête incessante de validation et la liberté, tant créative que personnelle. Stopmotion est un film à couches complexes qui devient plus riche à mesure qu’on se donne le temps de réfléchir et d’approfondir les nombreux sujets qu’il aborde.

Au coeur, on trouve des thèmes classiques, comme le film-dans-le-film, un art qui consume son artiste, ou la réalité se mêlant à la fiction. Cependant, ceux-ci ne servent que de points de départ à une étude approfondie du personnage d’Ella, une jeune femme à la recherche de sa voix.

Le film est également une sorte d’hommage au style d’animation qui lui donne son titre. Stopmotion combine l’action réelle et le stop motion de manière impressionnante, et consacre une bonne partie de sa durée à démontrer le niveau de détail qui caractérise ce format de storytelling.

Le film contient des scènes dégoûtantes que j’ai rarement vues, et entendues, ces dernières années. La musique de Lola de la Mata est extrêmement efficace pour créer une atmosphère inconfortable, ne laissant jamais les spectateurs se reposer.

En fin de compte, je reste dans le doute en ce qui concerne à qui je peux recommander Stopmotion. C’est un film de 90 minutes avec une narration complexe et émouvante qui requiert du temps pour capter l’attention et qui, après avoir capté l’intérêt, devient plutôt répétitive. Je ne prévois pas un grand succès commercial en raison de cela, malgré l’incroyable performance de la part de Franciosi et Caoilinn Springall (The Midnight Sky).

En conclusion, Stopmotion est un film dérangeant mais inoubliable, qui mêle l’art de l’animation en stop-motion à l’horreur psychologique. Sa narration dense et son approche non conventionnelle risquent de le faire passer à côté du grand public, mais témoignent de la créativité derrière l’œuvre et de l’exploration de thèmes marquants.

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