La saga iconique de Rocky, portée par Sylvester Stallone, est reconnue comme l’une des plus captivantes histoires de la lutte de l’outsider jamais racontées, contribuant à ancrer Stallone comme une star d’action incontournable d’Hollywood. Bien que l’essentiel des films repose sur les prouesses du personnage principal, incroyablement charismatique et inspirant, qu’est Rocky Balboa, l’évolution de la franchise doit également beaucoup à un autre pilier de l’histoire, Apollo Creed, interprété par Carl Weathers.
Outre les multiples personnages mémorables qui ont directement ou indirectement incité Rocky Balboa à s’imposer dans la gloire, le personnage d’Apollo Creed de Carl Weathers est considéré comme le catalyseur qui impulse l’élan de la franchise Rocky, conduisant à des spin-offs tels que Creed avec Michael B. Jordan en vedette.
Il est fascinant de souligner que Weathers a abordé son rôle crucial de manière plutôt non conventionnelle, allant jusqu’à insulter Stallone lors de la première lecture du script.
Décrocher un rôle clé dans un grand film relève souvent d’un intensif travail, de persévérance, mais aussi de chance d’être au bon endroit au bon moment. Carl Weathers se trouvait précisément au bon endroit lorsqu’il remporte son rôle tant convoité de manière très particulière.
L’acteur est invité à une lecture du premier jet du script avec Stallone, qui est également le scénariste du film. C’est alors que Weathers emporte le rôle… en insultant Stallone.
Non satisfait de ce déroulement de lecture, Weathers se permet ensuite une remarque désinvolte, mais brutale, sortant de l’ordinaire conventionnel. «J’aurai beaucoup plus de plaisir si vous me dégotiez un vrai acteur avec qui travailler », a-t-il laissé entendre. Par un heureux hasard, cette audace a fait mouche.
Malgré le coup porté, Stallone a été impressionné par l’impertinence directe de l’acteur d’Action Jackson, estimant qu’elle incarnait à merveille le personnage d’Apollo Creed pour Rocky. Le reste, comme on le dit, appartient à l’histoire.
Au gré de 6 films entre 1976 et 2006, la saga Rocky a touché le public mondial avec son récit poignant d’une victoire des opprimés. Créée et portée par Stallone, la série a grandi et prospéré au fil des ans.
Lors d’une apparition dans l’émission de Jonathan Ross, Stallone a révélé son choix pour le pire des films de Rocky : « Cinq? Ah, Zéro. C’était très mauvais. C’était un navet. Je n’étais vraiment pas en forme.»
Stallone avoue que l’échec de Rocky 5 a réveillé en lui l’envie de filmer un autre épisode, pour ne pas conclure la franchise avec la marque d’un échec. Des années plus tard, son souhait s’est réalisé avec Rocky Balboa, un film qui lui tient particulièrement à cœur.