Clint Eastwood, reconnu comme l’un des acteurs et réalisateurs les plus talentueux de notre époque, a bâti sa carrière sur le rôle phare de « L’homme sans nom » dans la légendaire trilogie Dollars de Sergio Leone. Cette trilogie englobe « Pour une poignée de dollars » (1964), « Pour quelques dollars de plus » (1965) et « Le Bon, la Brute et le Truand » (1966).
À l’origine, Sergio Leone, qui cherchait à se faire un nom dans le milieu du cinéma, avait envisagé un acteur moins célèbre pour « Pour une poignée de dollars » (1964). Le rôle avait d’abord été proposé à Eric Fleming, qui l’a décliné, préférant recommander Eastwood à Leone. Eastwood a finalement signé un contrat pour un salaire de 15 000 $ pour onze semaines de travail, et une automobile Mercedes-Benz lui a été offerte en bonus à la fin. Ce fut le début d’une grande aventure.
Un rôle dans la trilogie Dollars fut obtenu par Eastwood principalement car il n’était pas encore très populaire à l’époque. Leone cherchait spécifiquement un acteur qui n’était pas connu du public pour le rôle de « L’homme sans nom », et Eastwood était l’acteur idéal. L’entente entre Leone et Eastwood était excellente, si bien que Leone plaisantait souvent sur les deux seules expressions d’Eastwood : avec ou sans chapeau.
Ne sachant pas encore à quel point ce rôle allait transformer sa carrière, Eastwood a accepté le contrat de 15 000 $ de salaire pour onze semaines de travail et le bonus d’une Mercedes-Benz. Par la suite, son salaire a grimpé à 50 000 $ pour le deuxième film et 250 000 $ pour le dernier film de la trilogie. Ce dernier a même été retardé, Eastwood ayant refusé de travailler jusqu’à ce que Leone accepte ses frais de 250 000 $, avec l’ajout d’une nouvelle Ferrari.
Grâce à son interprétation remarquable de « L’homme sans nom », Clint Eastwood est devenu une superstar internationale. Sa renommée s’est accentuée grâce à son jeu intense. Malgré son aversion pour le tabac, l’acteur agrémentait constamment son personnage d’un cigare à la bouche. De plus, durant toute la trilogie, Eastwood n’a porté qu’un seul poncho, sans jamais le remplacer ni le nettoyer.
Pendant les années 70 et 80, les performances inoubliables d’Eastwood ont fait de lui une véritable icône de la masculinité. Aujourd’hui, avec pas moins de quatre Oscars, quatre Golden Globe Awards, trois César et un AFI Life Achievement Award à son actif, Eastwood demeure l’une des figures les plus appréciées et respectées de l’industrie du cinéma.